Jour 30 : Passage en revue des moyens de transport Sénégalais
En Afrique, avoir une voiture est encore un luxe
Au Sénégal, rares sont les habitants qui disposent de leurs véhicules personnels.
Il y a cependant une multitude de moyens de transport disponible pour vous rendre où vous le désirez.
Les taxis jaunes et noirs
J’ai déjà vaguement parlé des taxis jaunes et noirs. Très facilement trouvables, un simple geste de la main suffit à les arrêter. Si vous êtes à pied il y a de forte chance qu’ils vous klaxonnent eux même pour vous attirer !
Selon leur logique, un étranger ne doit pas marcher, il prend le taxi!
Il n’y a pas de prix fixe, il faudra donc discuter avec le chauffeur avant d’embarquer.
Attention aux arnaques, c’est leur spécialité.
Pour eux voir un blanc est synonyme de repas bien garni quand ils rentreront à la maison. En effet, pour un trajet de 1000 Fr CFA (1,5 €) certains n’auront aucun scrupule à multiplier le prix par 5 ou 6…
Renseignez-vous bien sur le véritable prix de la course que vous voulez faire (il n’excède pas 1500 Fr CFA si vous restez à Dakar et sa banlieue) et ne vous laissez pas faire!
Les taxis sont très nombreux dans la capitale, il ne faut pas hésiter à faire jouer la concurrence.
Il m’est souvent arrivé de parler avec des chauffeurs qui ne lâchaient pas le morceau. Je leur disais alors tout en m’éloignant : « au revoir, je vais chercher un de tes collègues ».
Quelques secondes plus tard vous pouvez être sur que ça se termine en coups de klaxon pour me dire de revenir en acceptant mon prix !
Les transports en commun
Prendre le taxi peut vite s’avérer couteux à la longue et il y a beaucoup moins cher pour se déplacer !!
Les cars rapides
La ville est remplie de Cars Rapides. Encore une fois, difficile de ne pas remarquer ces véhicules bariolés qui datent de Mathusalem.
Pour 100 Fr CFA (une poignée de centimes en €) ils vous amèneront un peu partout dans Dakar et sa banlieue.
La destination est annoncée par les « apprentis », ce sont les jeunes qui racolent les clients et encaissent l’argent. Quand le car rapide est en route ils s’accrochent à l’arrière à la façon des éboueurs français !
Ce moyen de transport est le plus folklorique de la ville. Il ne faut pas avoir peur d’être serré car tant qu’il y a de la place ils prennent des passagers (même quand il n’y en a plus d’ailleurs !)
La notion de véhicule plein est très différente en Afrique et en Europe.
Il n’y a pas d’arrêt précis et les cars rapides s’arrêtent souvent brutalement et n’importe où. Ils sont de loin les plus dangereux de la circulation avec les taxis !!
Dakar Dem Dikk
Les Dakar Dem Dikk (« Dakar va et vient » en wolof) sont des bus traditionnels comme ceux que l’on trouve en Europe. Leurs arrêts sont matérialisés par des poteaux surmontés d’un rond. Les tarifs vont de 150 Fr CFA à 275 Fr CFA selon la zone où vous vous rendez.
Les tatas blancs
Les Tata Blancs, bus de marque indienne, sont censés remplacer les cars rapides petit à petit mais je n’ai pas remarqué une diminution flagrante de ces derniers depuis 2005 !
Trajets interrégionaux : 7 Places et Ndiaga Ndiaye
A l’échelle nationale il existe aussi plusieurs moyens pour voyager.
Les 7 places sont des Peugeot 505 breaks dont l’arrière a été aménagé pour recevoir 3 places de plus. Ces voitures-là ont dépassé le million de kilomètre depuis un moment !
Quand vous serez à la gare routière, la destination est indiquée. Vous aurez ensuite à patienter qu’un véhicule soit plein
Il y a aussi les Ndiaga Ndiaye, mini bus pouvant transporter 32 passagers.
On passe devant une gare routière et je ne peux m’empêcher de prendre une photo aérienne de ce chaos !