Jour 22 : L’île aux serpents (Parc national des îles de la Madeleine)
Renouvellement du passavant pour la voiture
Si vous êtes au Sénégal avec votre voiture, le passavant pris à l’entrée du pays expire au bout de 10 jours. Il est néanmoins prolongeable 2 fois 15 jours.
Pour cela il faut se rendre Place de l’Indépendance, au 4ieme étage du l’immeuble d’Axa Assurance.
Munissez-vous de votre passavant, passeport, assurance et carte grise et de beaucoup de patience !
Attention pensez à demander un justificatif si vous ne restez pas sur place pendant qu’ils font je ne sais quoi avec vos papiers. Ça vous évitera de vous faire arrêter sans papier et de devoir corrompre un autre agent de police. (Vous avez deviné que ça m’est arrivé !!)
Edit 2011 : Paragraphe déjà obsolète. La loi concernant l’entrée de véhicules étrangers au Sénégal à complètement changée…
2 mystérieuses iles au large de Dakar
Sur le chemin du retour, je vois 2 îles au loin.
J’apprends qu’il est possible de visiter l’une d’elles, son surnom est l’île aux serpents.
Après plusieurs recherches on trouve enfin l’organisme qui s’en occupe. Il se trouve juste derrière Magic Land, impossible à rater grâce à sa grande roue visible de très loin.
Pour ceux qui ne sont pas convaincus rendez-vous sur la corniche Ouest entre le marché artisanal de Soumbédioune et le casino de Terrou-bi.
On décide donc d’aller faire un tour là-bas avec Gemma qui est devenue ma nouvelle co-pilote officielle.
Le garde nous annonce les tarifs : 5000 Fr CFA par personne (7,5€) + 5000 Fr CFA (7,5€) pour le guide et le bateau qui nous mènera sur l’île. Le guide étant obligatoire sur place.
Le bateau, qui est une sorte de Zodiac à moteur, n’attend pas un nombre spécifique de personne, si vous êtes seul il partira spécialement pour vous.
Gilet de sauvetage obligatoire pour le style et on est parti !
Sur le chemin on croise des méduses qui ne sont pas encore arrivées à maturité. On dirait qu’elles sont en plastique rose fluo !!
La traversée est rapide (même pas 15min), et on ne tarde pas à longer les côtes de l’île. C’est déjà magnifique, et on est pressé de voir ce que cache cet endroit mystérieux.
Visite de l’île
On arrive dans une crique et on accoste. Un panneau nous indique les règles à suivre pour préserver cet endroit qui est protégé.
Les pilotes du bateau s’installent sur la plage pour se préparer du thé pendant que le guide nous fait commencer la visite.
L’île est inhabitée et ça se voit, on est en pleine brousse alors qu’on se trouve juste à côté de la plus grande ville Sénégalaise.
L’origine du nom de l’ile est ambiguë ; il semblerait que son nom original soit l’ilot Sarpan du nom d’un sergent français déporté ici.
A quelques mètres on aperçoit un arbre qui semble énorme, le guide nous dit que c’est un baobab bicentenaire qu’on ira voir plus tard.
On est pour le moment devant les restes d’une habitation, celle d’un dénommé Lacombe. La légende dit qu’il n’a jamais réussi à bâtir sa maison qui s’écroulait à chaque nouvelle tentative.
Il y a beaucoup de baobabs, leur fruit : le pain de singe (appelé Bouye au Sénégal) peut se consommer tel quel ou en jus. On en reparlera plus loin dans l’aventure !
La visite continue et on se retrouve devant une falaise.
D’ici on peut voir l’île Lougne qui n’est pas visitable. Il y a cependant un plongeur qui rôde autour.
Le phaéton à bec rouge : espèce en voie de raréfaction
L’une des raisons pour laquelle l’île aux serpents est si protégée est qu’elle abrite une espèce d’oiseau qui se raréfie de plus en plus : le phaéton à bec rouge.
On le retrouve dans d’autres coins de la planète mais il en reste très peu en Afrique de l’ouest. Le Parc national des îles de la Madeleine et l’archipel du Cap Vert héberge les dernières familles de la zone.
Il niche directement dans la roche. Plusieurs nids sont numérotés pour le suivi de la reproduction de l’espèce. Ils sont tout proche et on a la chance de voir un spécimen et son petit de très près.
On passe ensuite devant une deuxième crique que je trouve tout simplement superbe.
Et voici le fameux baobab qui a plus de 200 ans ! Il n’est pas si grand de près et on remarque vite que c’est une espèce qu’on n’a pas l’habitude de voir. En effet, il ne grandit pas en hauteur et ses branches sont à même le sol telles d’énormes tentacules.
C’est déjà terminé, l’île n’est malheureusement pas grande.
Super moment passé dans cet endroit atypique et sauvage qui nous fait vite oublier la cohue de Dakar.