Jour 9 : Peinture à Nouakchott et changement de programme !
Recherche de la carte brune (assurance CEDEAO) avec Gerard le baroudeur
Je me lève à 6H30 afin de profiter de la fraicheur. A ma grande surprise il n’y a pas d’eau ! Maloum me dit qu’il y a un problème et que ça sera vite réglé.
Ce qui est le cas quand j’aperçois un camion-citerne plein d’eau qui vient nous ravitailler.
Dans la cour il y a Gérard, un vieux baroudeur de presque 50 ans qui sillonne l’Afrique en voiture depuis plus de 30 ans. C’est une mine d’informations. Tout le monde lui pose des questions auxquelles il répond en parlant bien fort, son verre de pastis à la main.
Il a des résidences dans toute l’Afrique de l’ouest et des contacts dans tous les services, j’espère avoir un jour autant d’expérience et je le regarde plein d’admiration avec mes yeux de rookie (débutant).
Il va bientôt continuer vers le Mali et me dit qu’il va chercher sa « carte brune » qui est l’assurance pour tous les pays de la CEDEAO (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest). Au vu des pays que j’ai prévu de traverser j’ai intérêt à venir avec lui pour faire ça une bonne fois.
On décolle donc avec sa R21 Nevada et un autre voyageur pour trouver un assureur. Ils ne sont pas durs à trouver à Nouakchott et la démarche est simple : il suffit de choisir une durée, de payer et vous êtes assurés pour 15 pays !
Ça sera donc la dernière fois que je souscris une assurance pour l’AX.
Gérard a besoin de faire une réparation sur sa voiture, il nous amène avec lui dans un garage qu’il a du mal à retrouver. On s’arrête pour demander notre chemin et on ne comprend rien aux explications du jeune que l’on interroge et qui nous répond « va là et là et demande à une autre personne ».
C’est d’ailleurs ce qu’on nous dit à chaque fois !
Peinture à Nouakchott
Il faut que j’attaque ma peinture avant qu’il ne fasse nuit. Amadou m’indique le mur que le propriétaire des lieux a choisi pour moi.
Maloum qui n’était à la base pas très convaincu, est tellement content qu’il me dit que je peux venir dormir à Menata gratuitement à vie !
La soirée arrive et je me prépare pour l’étape de demain qui est censée m’amener vers le sud du pays quand je fais la connaissance de Nemoud, un habitant d’Atar, une ville du nord-est du pays.
La connection internet en Mauritanie est très très… très lente
Je sympathise avec les 2 jeunes qui travaillent à Menata. Ils se prénomment Amadou et Sidi Mohamed et sont chargés de faire un peu toutes les taches inimaginables ici.
Ils me demandent si je m’y connais en informatique car l’ordinateur de l’auberge ne fonctionne plus correctement. Après un rapide coup d’œil il s’avère qu’il faut reformater le tout.
Le problème est qu’il n’y a pas de CD de Windows sur place. Sidi Mohamed va donc en chercher un chez un voisin.
Pendant ce temps Amadou m’explique que l’immobilier marche fort en Mauritanie et que si j’investis sur place je serais forcement gagnant à court et long terme.
Je lui réponds que j’en prends note mais que pour l’instant seule la suite de mon voyage est dans ma tête et qu’on verra plus tard pour tout ça.
Sidi Mohamed revient avec le fameux CD et après une bonne heure de réinstallation tout marche correctement.
Je n’ai pas encore donné de nouvelles à mes proches depuis le début de l’aventure, j’en profite donc pour envoyer quelques mails. La connexion est au bord de la rupture, ça me rappelle l’époque du 56K… voir pire !!
Détour non prévu en direction de l’Adrar
Il m’explique que son frère Sidi Ahmed vient d’ouvrir un petit camping sans prétention et qu’il fait des visites du désert en mode nomade.
Ils connaissent très bien ce style de vie vu qu’ils ont eux- même grandi dans le désert. Il propose aussi d’aller faire un tour dans la ville de Chinguetti qui est un lieu de pèlerinage pour les musulmans et une visite d’une oasis en plein milieu du désert à Terjit.
Ca me ferait faire un détour de plus de 400km alors que j’ai décidé de ne pas trainer en Mauritanie mais je me laisse tenter car le programme a l’air fourni et très intéressant.
Jacques, un sexagénaire qui entend la conversation, nous dit qu’il aimerait se joindre à nous. Il a fait le même itinéraire que moi mais en vélo !! Pour cette étape il aimerait bien que je l’amène en voiture et qu’on vive l’expérience ensemble.
Le gars force tellement le respect que j’accepte sur le champ.
On partira donc demain matin vers la ville d’Atar à la recherche du camping INIMI.