Jour 4 : Etape 3 : Tiznit-Boujdour (733km)
Le désert commence
Beaucoup de route en prévision aujourd’hui.
Comme précisé dans le Chapitre 0 : Maroc, j’ai prévu un volume entier pour le Maroc je traverse donc le pays vite fait cette fois-ci.
C’est à nouveau de la montagne qui se présente, même histoire qu’avant Tiznit il faut faire très attention ! Je croise un marocain qui double n’importe comment et me fait face en klaxonnant alors que je suis à ma place !!
Je me rapproche du désert et le paysage change radicalement. Sur le bord de la route, je vois mes premiers dromadaires de l’aventure et il faut être attentif à ne pas en percuter un car ils traversent comme bon leur semble.
Je tombe même sur un panneau vraiment insolite : ATTENTION AUX DROMADAIRES !
La route est désormais un long ruban de bitume en plein désert, sur ma droite des falaises qui surplombent l’océan atlantique et sur ma gauche du sable, du sable et … du sable. Il y a régulièrement des stations-service, on est au milieu de nulle part je me demande bien comment se passe leur ravitaillement.
C’est très monotone. Du côté où il y a l’océan, il n’est pas rare d’apercevoir des touristes avec leurs camping-cars en train de pique-niquer.
Je dépasse Tarfaya la dernière ville du Maroc officiel et je rentre à présent dans le Sahara Occidental, ancien Sahara espagnol (Rio de oro + Seguia el-Hamra), cette zone pose problème au niveau international.
Le territoire est à la fois revendiqué par le Maroc et par la RASD (République Arabe Sahraouie Démocratique) proclamée par le Front Polisario en 1976. Ce dernier est un mouvement dont l’objectif est l’indépendance totale de la zone.
Escale à Boujdour dans le Sahara occidental
Je traverse Laâyoune, la plus grande ville du Sahara occidental, où on me contrôle à plusieurs reprises, police, douane, gendarmerie. A chaque fois on me prend la tête pour avoir des cadeaux du style cigarettes, stylos, brosse à dents… tubes de dentifrice.
La voiture mange du sable depuis trop longtemps je m’arrête donc à Boujdour afin de me reposer. J’essaierai de rallier la Mauritanie demain.
Je décide d’aller faire un tour dans la ville pour trouver de quoi manger.
Je trouve un fast food local qui vend des sandwichs à la viande de … dromadaire. Je me laisse tenter direct. Le vendeur comprend à peine le français mais par chance il y a un jeune qui me sert de traducteur. Il revient de France et est tout fier de me montrer comme il maitrise la langue.
Il demande donc au vendeur de m’envoyer toutes les options dans mon sandwich, il y a un choix de crudités hallucinant en plus de la salade, tomate, oignons habituels.
La viande de dromadaire est plutôt pas mal on dirait du bœuf en un peu plus fort. Je reste avec le jeune et ses potes le temps de terminer mon repas. L’un d’eux tient à tout prix à me faire gouter du lait de chamelle. Je me rends compte que les dromadaires occupent une place importante ici. Ce lait est super léger et plutôt désaltérant.
Les gars ont plein de questions à me poser sur la vie en France et les raisons de ma venue. Mon interprète traduit toutes les conversations avec grand plaisir ce qui facilite beaucoup la communication.
J’ai 700km de désert au programme demain, je dis donc au revoir à mes compagnons de soirée.