Jour 20 : Dakar-Mbour-Thiès-Dakar
La petite côte
Les villes de Mbour et de Thiès sont au programme de la journée.
Mbour est située à 80km au sud de Dakar, il suffit de longer la côte pour y arriver.
C’est une ville très touristique, les gens vont à Saly juste à côté pour y faire du jet ski et compagnie. Vous commencez à me connaître, pas de ça pour moi…
Comme à mon habitude je choisis le mur de l’entrée de la ville pour une exposition optimale. En quelques minutes le lieu est envahi par des talibés.
Les enfants de la rue
On les appelle aussi « enfants de la rue » et sont très (trop…) nombreux. Les marabouts recueillent ces gamins abandonnés par leur famille pour (soi-disant) leur apprendre le Coran.
Ils sont forcés à devenir des mendiants et sont passés à tabac s’ils ne ramènent pas une certaine somme d’argent à la fin de la journée… Il n’est pas rare de voir des enfants de moins de 10 ans, tout sales car ils dorment dehors, demander de l’argent dans les rues.
Il n’y a aucun avenir positif pour ces jeunes…
Ce matin ceux-là ont décidé de faire une pause pour me regarder peindre, et quand Ely et Bambino prennent des photos ils se cachent de peur qu’on les dénonce à leurs marabouts.
Quand j’ai fini on bouge directement vers Thiès, deuxième ville du pays, qui se trouve seulement à une cinquantaine de kilomètres de Mbour.
Thiès : 2ieme ville du Sénégal
On mange un thiéboudienne (what else?) chez une amie de Ely qui se nomme Yama.
Elle me donne une pièce de 1 franc CFA de 1982 qui est collector et me dit d’offrir cette dernière a quelqu’un qui est né cette année la. Vu que c’est mon cas je décide de la garder en souvenir !
Juste après le repas, j’entame un mur dans l’avenue principale de la ville, non loin de la Place de France.
Comme à chaque fois que je peins en pleine rue, les jeunes sont les premiers attirés, intrigués par ce genre de pratique peu répandue ici.
Ils s’amusent à déchiffrer ce que j’écris et sont tout contents une fois qu’ils ont réussi. Leur désir d’apprendre à peindre est énorme, à chaque fois ils me demandent de les former.
Un professeur du collège de Thiès se joint lui aussi à nous et me dit que ce serait une très bonne initiative de passer dans les écoles de la ville pour faire sortir les enfants de leur routine quotidienne en leur proposant des ateliers peinture. L’idée me plait beaucoup mais au vu du nombre de bourgades que je traverse, je n’ai malheureusement pas autant temps.
J’invite l’équipe qui m’a accompagné pendant les deux heures de boulot à prendre une photo devant le nom de leur ville.
Je m’étais garé sur le trottoir devant la ruine de je ne sais quoi et en partant, j’avais oublié ce détail. Je défonce le pare-chocs et un clignotant de l’AX en rentrant dedans… Il va falloir que je pense à remettre la voiture en état dès que j’en aurai l’occasion.
Je tombe sur le plus grand rond-point depuis mon départ. Ça part dans tous les sens, il y a même 2 sorties pour rentrer à Dakar.
